petit à petit le nid quitte son arbre
Depuis notre invisible vallée aux mille martin-pêcheurs
Ensevelis dans une nature bruyante, totale
et sauvage
La chorale des oiseaux s'interrompt entre chiens et loups
Et à la lumière de la nuit nos envies
s'éveillent
Les Tuis jacassent dans les oliviers
Les nids du coin n'ont plus de secrets pour moi
J'ai soulevé les jupes des arbres alentour
Dix mille abeilles excitées butinaient
remplie d'appétence pour ce si
délicat pollen
Gardiens des ronces et des chardons
Le bleu des oeufs nous laisse bouche bée
J'apprends le goût de la terre à pleines dents
ça n'a pas de prix de vivre des bris de réalité rêvée
mais inabordable auparavant